Formateur indépendant : Comment bien préparer et animer sa session de formation ?
Pour livrer une prestation de formation de qualité, le formateur indépendant doit bien préparer son intervention. Dans cet article, nous vous donnons quelques clés pour pouvoir bien organiser votre prochaine session.
L’analyse de la mission de formation
Contexte et besoin
Pour commencer, le formateur indépendant doit comprendre et analyser le besoin, pour cela, il est nécessaire de rencontrer l’organisme de formation en question. Cet entretien permettra d’une part, d’intégrer le contexte général de la formation. D’autre part, de savoir ce qu’attend réellement le commanditaire de votre intervention.
Votre mission s’inscrit dans un contexte propre au centre de formation commanditaire. Ce dernier a sa propre manière de fonctionner : planning, sujets traités, découpage des modules de formation, durée etc. Il est donc important de s’imprégner de toutes ces informations afin de répondre précisément au besoin. Il convient également s’informer au mieux sur le niveau des stagiaires. Ainsi le formateur indépendant doit comprendre ce que l’on attend des stagiaires à la fin de la formation.
Pédagogie
Chaque objectif de formation se traduit par des paliers pédagogiques. Ce sont les résultantes de ce que chaque stagiaire a appris, et ce qu’il est capable de faire. Les objectifs pédagogiques sont importants, car ils servent à construire l’action de formation mais aussi à évaluer les acquis.
Pour résumer, les objectifs pédagogiques permettent de :
- Préciser ce que le stagiaire sera en mesure de faire à la sortie de la formation (exemples : reconnaître, analyser, calculer, comparer, reformuler…)
- Définir le niveau de performance recherché et les moyens d’évaluer cette performance.
Comment préparer son intervention ?
Recherche
La mission de formation peut concerner un domaine que le formateur connaît parfaitement, ou qu’il a déjà pu expérimenter. Mais ce n’est pas toujours le cas. Parfois, un formateur indépendant est amené à intervenir sur des sujets qui ne sont pas totalement maîtrisés. Or, la maîtrise de son sujet est essentielle et fait partie des qualités d’un bon formateur.
Dans le cas où le domaine d’intervention n’est pas maîtrisé, il est essentiel d’approfondir ses recherches sur le sujet afin d’être à l’aise lors de la présentation à l’auditoire. En effet, un sujet mal maîtrisé est source d’angoisse pour le formateur. Pour éviter ce tracas, le formateur peut aussi reconnaître simplement les limites de son intervention auprès des stagiaires, en rappelant les objectifs de la formation.
Les méthodes pédagogiques
Maîtriser son sujet, c’est bien. Mais ce n’est pas suffisant ! Il faut savoir transmettre ses connaissances. Pour cela, le savoir-faire pédagogique est nécessaire. Le formateur prépare en amont sa méthode de transmission en fonction des objectifs, du temps imparti et de la dimension du groupe.
Dans le monde de la formation, on dénombre généralement quatre méthodes pédagogiques :
- La méthode expositive : Ce sont les cours magistraux. Elles permettent de fournir beaucoup d’informations en peu de temps à un public nombreux.
- La méthode démonstrative : Le formateur explique et présente un processus. L’audience se place en situation d’observation.
- La méthode interrogative : Des interactions se font entre le formateur indépendant et son audience. L’intervenant pose des questions, et l’apprenant est donc en situation d’appropriation du savoir.
- La méthode active : L’apprenant est en situation d’apprentissage grâce à des cas concrets sur lesquels il étudie. Cette méthode est donc construite sur le principe que le formé construit son propre savoir, pour mieux retenir l’information.
Toutes ces méthodes peuvent être employées lors d’une même session. Toutefois, il y a souvent une méthode dominante qui se dégage.
Et après la session de formation ?
Votre prestation de formation touche à sa fin. Pourtant, il reste une chose à faire : l’évaluation des acquis.
L’évaluation des acquis est un bilan comparatif entre une situation d’arrivée et une situation de départ. Elle pose les questions suivantes : Qu’évalue-t-on et dans quel but ? Qui doit évaluer et à quel moment ? Comment évaluer et avec quels instruments ?
Pour répondre à ces questions, plusieurs types d’évaluation sont possibles :
- Les questionnaires (QCM, Vrai ou Faux, interrogations…)
- Les problèmes à résoudre
- Les études de cas
- L’analyse d’une situation complexe à partir d’un fait réel
- Le projet, c’est-a-dire la préparation d’un travail qui se fera après la formation.