Changer de carrière n’est pas forcément une mauvaise chose. Nous allons vous expliquer pourquoi vous ne devriez jamais avoir peur du changement et comment il peut réellement mener au succès.
Alors, les Français sont-ils différents ? Oui ! Ils sont connus pour être des perfectionnistes qui n’aiment pas se contenter de moins que le meilleur d’eux-mêmes – ce qui est une bonne nouvelle si vous recherchez une culture qui encourage le travail et le dévouement. Mais qu’est-ce que cela signifie en termes de carrière ? Eh bien, selon une étude publiée par le Forum économique mondial, la France se classe au deuxième rang des pays où le pourcentage de la population qui change d’emploi chaque année est le plus élevé (56 %). Et ces nouveaux postes ne sont pas seulement des déplacements latéraux ; il s’agit souvent de promotions ou de postes de niveau supérieur.
Cette année, un sondage mené auprès des actifs, démontre que 60% des Français ont l’intention de changer de métier ou d’évoluer dans leur carrière professionnelle. En 2018 une étude mise en place par le Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion montrait déjà que 22% des Français avaient changé d’orientation professionnelle entre 2010 et 2015.
Qu’est-ce qui pousse les actifs à changer de métier ?
La reconversion professionnelle est une idée qui traverse l’esprit de bon nombre de salariés et de demandeurs d’emploi. Ce phénomène se déploie davantage depuis le premier confinement en mars 2020. Sans compter que d’ici à 2030 environ 50% des métiers que nous connaissons sont voués à muter et être transformés. Il y a donc de quoi s’interroger sur sa carrière actuelle. Comment faire pour conserver la sécurité de l’emploi ? C’est bel et bien dès aujourd’hui qu’il faut y penser et agir pour son avenir professionnel.
Évidemment, on peut aussi vouloir changer de profession parce que l’on s’estime insatisfait de sa routine professionnelle. On a fait le tour du métier, il n’y a plus grand-chose de challengeant ou de motivant à se lever chaque matin. Finalement, l’épanouissement professionnel n’est plus au rendez-vous. Les valeurs véhiculées par l’entreprise pour laquelle vous travaillez ne sont plus en accord avec les vôtres. C’est alors que plusieurs questions peuvent se poser, « Ai-je envie de continuer dans ce secteur d’activité ? » Si oui, « De quelle manière puis-je évoluer ? » & Si non « Dans quel secteur pourrai-je me reconvertir et de quelle façon ? » ou encore « Si je créais mon entreprise ? ». Certains auront les idées claires dès le départ tandis que d’autres hésiteront et auront besoin d’être accompagnés. Il existe pour cela, différents parcours de formations professionnelles.
Comment aider les actifs à changer de carrière ?
Depuis quelques années, la formation professionnelle est l’un des axes majeurs du Gouvernement. L’idée principale étant de faciliter l’accès à des parcours de formation. Pour tout à chacun, jeunes, salariés, demandeurs d’emploi et même les seniors. La Loi du 5 Septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel appuie donc les décisions de l’État. Elle stipule, entre autres, que tous les actifs ont le droit à la formation tout au long de leurs vies professionnelles.
Par exemple, la mise en ligne du Compte de Formation Personnel (CPF) sur le site Moncompteformation.gouv.fr a énormément attisé l’attention des Français. On y trouve toutes sorte de formations et notamment le fameux Bilan de Compétences. Ou encore le CEP (Conseil en Évolution Professionnelle). Pôle emploi, missionné par l’État mène des actions de formation plus poussées. Cela concerne les demandeurs d’emploi et les personnes les plus éloignées du marché du travail. En outre, beaucoup d’initiatives ont été mises en œuvre afin d’aider au maximum les actifs à se former. Aller vers des projets professionnels qui leur correspondent pleinement et leur assurent une sécurité de l’emploi.
Quels sont les actifs les plus concernés ?
En 2018, ces transitions professionnelles visaient 80% des jeunes âgés de 18 à 26 ans. Soit 1 actif sur 3.
« Cette évolution est liée aux mutations extrêmement profondes sur le marché du travail qui entraînent une évolution nécessaire des compétences. Par ailleurs, le cycle économique donne des perspectives : on enregistre 3,5 millions d’intentions de recrutement pour 2019 !» analyse François Moreau, le président de LHH Altedia.
« Les personnes âgées de 20 à 29 ans en 2010 ont changé de métier deux fois plus souvent que celles de 40 à 50 ans entre 2010 et 2015 ». Indique la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques).
Il semblerait également que les femmes soient plus touchées par la reconversion professionnelle. Avec une probabilité de changer de métier supérieur de 6 points à celle des hommes. Il y a un souhait de réussir à mieux concilier vie professionnelle et vie familiale. Mais aussi d’être considérées à valeur égale que les hommes sur certains postes.
Géographiquement parlant, c’est en Région Parisienne que l’on constate le plus de changement d’orientation professionnelle et de mobilité avec 24%, suivie de la Normandie, la Bourgogne, le Centre-Val-de-Loire et la Champagne-Ardenne avec 22%.
Pour conclure, les Français changent 2 à 3 fois de carrière ou d’orientation professionnelle au cours de leur vie. Ce qui est bien plus qu’à l’époque de nos grands-parents qui exerçaient généralement le même métier tout au long de leur vie.
Pour aller plus loin, découvrez notre article sur « Les différents types de Formations Professionnelles ».
